Le concept de Chémotype (ou spécificité bio-chimique) a été mis en avant dans les années 1970 par Pierre Franchomme. Le chémotype dépend de la molécule aromatique dont la variation de concentration, induite par les conditions naturelles, météorologiques et depuis peu par des modifications génétiques, révèle les propriétés thérapeutiques de l'HE considérée.
Les techniques d’analyse chimique très performantes actuellement mises à la disposition des chercheurs nous ont permis d’avoir une connaissance plus approfondie des structures moléculaires présentes dans les huiles essentielles. Une huile essentielle contient des corps chimiques très complexes. Il s’agit de plusieurs assemblages moléculaires très divers, ayant chacun des propriétés différentes. La nécessité d’une connaissance approfondie de ces constituants chimiques est fondamentale pour un thérapeute. Dans une même espèce botanique, cette variation chimique nous permet de définir précisément la nature des sous-espèces, des variétés, des cultivars et des taxons des plantes aromatiques.
C’est une forme de classification chimique, biologique et botanique désignant la molécule majoritairement présente dans une huile essentielle.
Exemple : Le romarin officinal, dont on distille l'ensemble de la plante feuillée a 3 chémotypes différents :
- Origine Maroc => 1.8 cinéole
- Origine Provence => Camphre
- Origine Corse => Verbénone, Pinène, Acétate de bornyle.
Dans ces conditions, une huile essentielle de romarin sans chémotype peut s'avérer inéfficace, voire toxique. Il est donc important de bien lire l'étiquette de l'HE que l'on achète, sur laquelle figurent généralement les origines de la récolte.
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